dimanche 2 juin 2013

Des adresses en veux tu en voilà!

Une page histoire de faire un petit listing des associations/mouvements à suivre, mais aussi des sites/web-magasine intéressant à lire! Si vous penser à d'autres liens qui auraient leur place dans cette liste, n'hésiter à pas à le faire savoir! La page sera certainement remise à jour régulièrement.

Associations ou groupes d'actions féministes et luttant pour l'égalité homme-femme:

- Adéquations
Association dont le but et l'information, la réflexion et l'action autour du thème (notamment) de l'égalité des hommes et des femmes. Cette dernière catégorie comporte de nombreux articles sur l'égalité et la situation des femmes sous différents axes (économique, violence, actualité, travail...).

- Osez le féminisme!
Présente sur tout le territoire. Le site offre la possibilité de s'abonner à leur journal mensuel, traitant évidemment d'égalité et de combats féministes.

- Féministes en mouvement

- Ni putes Ni soumises 

- Les chiennes de garde

- Femmes Solidaires


Droits et informations:

- CNIDFF : Centre National d'Information sur les Droits des Femmes et des Familles.
Présent sur tout le territoire, relais de l'action des pouvoir public en matière d'accès aux droits pour les femmes, de lutte contre les discriminations sexistes et de promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes.


- CNDF :  Collectif Nationale pour le Droit des Femmes.
Regroupement d'association féministes, de syndicats et partis politique.
Le site est une mine d'informations!

- CLEF : Coordination Française pour le Lobby Européens des Femmes 

- LDIF : Ligue du Droit International des Femmes







Contre la VIOLENCE faite aux femmes:

- Fédération nationale Solidarité Femmes 
Lutte contre les violences faites aux femmes. L'association gère également le numéro d'écoute "3919".

- CFCV : Le Collectif Féministe Contre le Viol.


Pour s'informer sur la CONTRACEPTION:

- Le Planning Familial
Mouvement militant qui prend en compte toutes les sexualité défend le droit à la contraception, à l’avortement et à l’éducation à la sexualité. (cf site internet). Ils sont présent avec des bureaux un peu partout en France, on peut frapper à leur porte simplement et quelque soit son âge (!).

- Choisir sa contraception
Site de la nouvelle campagne d'information sur la contraception lancée début mai 2013 par Marisol Touraine, Ministre des affaires sociales et de la santé. Très bon site pour connaitre tous les moyens de contraception existant et trouver celle qui nous convient le mieux.

- Winckler's Webzine
Parce que s'il n'a rien d'officiel, ce site, alimenté par le médecin et écrivain Martin Winckler à l'avantage d'être très riche en information sur la contraception et de fournir une information et éclairée et objective. Pas d'idéologie ici, on informe (et documente), sans juger.


WEB-JOURNAUX:

- Les Nouvelles NEWS
L'autre genre d'info.

- Terriennes
Portail consacré aux femmes du site TV5 Monde.

- Slate Genres
Classé X ou Y, le fil genre de Slate.


PRESSES Féministe:

- Causette
Le magazine plus féminin du cerveau que du capiton.

- Clara Magazine  
 Magazine de l'association "femme solidaires". Possibilité d'abonnement sur le site.


Centres de RECHERCHE et de DOCUMENTATION:

Espace Simone de Beauvoir. Espace d'échange et de promotion des droits des femmes. (Nantes)

Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir (Paris)


BLOGS féministes:

- Vie de Meuf

- Olympe et le plafond de verre.

- Le féminin l'emporte.

La Meute : Les chiennes de garde contre la publicité sexiste.

- Quand tu es féministe : Tumblr d'Osez le féministe.



vendredi 24 mai 2013

Les Galeries remettent le couvert.



Galerie Lafayette, Paris, jeudi 23 mai 2013. Boulevard Haussmann, des manifestants brandissent des pancartes. Ce que tous dénoncent? Les animations prévues du 21 au 25 mai au Galeries Lafayette du boulevard Haussmann, pour célébrer l'ouverture d'un nouveau rayon lingerie. 

(image facebook, jeudi 23 mai 2013, devant les Galeries boulevard Haussmann)

Sous le concept "Glam et Sexy", les Galeries organisaient une grande foire sexistes. En effets les animations, annoncées en CE dix jours plutôt d'après les syndicats, rapporte France 3 Île de France, devaient mettre en scène de vrais mannequins « dénudées, portant la signalétique du magasin tatouée sur le corps, postées aux portes d’entrée et aux abords des escalators ». D'autres encore étaient prévues, comme ces « fausses clientes» qui devaient « tomber leur manteau pour continuer leurs achats en string et en soutien-gorge », selon les manifestants présents sur place ce jeudi. 

Ces méthodes publicitaires, avilissantes pour les femmes, ont été dénoncées par différents syndicats du grand magasin. La CFDT, CGR et FO, ont réussi à interpeller à temps différentes associations féministes. 

Quelques associations ont répondu à l'appel et ont inviter sur twitter à venir manifester devant le magasin, afin de stopper les animations. Osez le Féminisme, les efFRONTé-e-s et Femmes solidaires notamment étaient sur place afin de dénoncer cette « marchandisation du corps de la femme ». Julie Muret, porte-parole d'Osez le féminisme, d'ajouter qu'il est "inacceptable d'organiser ce type d'animations qui perpétuent une image dégradante des femmes".

La secrétaire générale CGT des Galeries Lafayette, Céline Carlen, dans une interview accordée à Politis, parle du malaise au sein du personnel et du  « choc de quelques employées qui, bien que peu sensibles à la cause féministe, trouvaient que ça allait trop loin »
Le rassemblement a eu l'effet escompté, les mise en scène annoncée, ont été démentis par la direction, et aucunes déambulations de mannequins nues n'a eu lieu.


Ce n'est par ailleurs par la première fois que les Galeries surf sur cette mode dégradante du "porno chic". En 1999 le même magasin se servait de vraies femmes, pour mettre en avant une collection de lingerie Chantal Thomass. Les mannequins étaient alors exposées en vitrines, le magasins jouant des codes de la prostitution et "transformant les passant en voyeurs malgré eux" (Ségolène Royal alors ministre délégué à l'enseignement scolaire dans une interview du journal Le Parisien, 21/04/1999). Pour le groupe MIX-CITE, (mouvement mixte de jeunes militants pour l’égalité des sexes), il s'agissait alors " de dire si l’on est pour ou contre la femme-objet." 

Une demi victoire déjà l'époque, les Galeries retiraient les mannequins des vitrines 3 jours après le début de l'opération pour les faire défiler ... à l'intérieur du magasin! 

Bouquinisterie / "L'amour en plus" (E.Badinter 1980)



Je suis retombée dernièrement sur un livre, dont je pense qu'il est intéressant de parler ici, car malgré une parution plus toute récente, le sujet traité est toujours pleinement d’actualité.
Je parle de "L'amour en plus. Histoire de l'amour maternelle / XVIIe - XXe siècle." d’Élisabeth Badinter (1980).


Élisabeth Badinter, philosophie et maître de conférences à l’École polytechnique, est une spécialiste des Lumières. Féministe, elle a également écrit de nombreux ouvrages sur les rapports hommes-femmes et la place de la femme dans notre société.

Dès la préface, le ton est donné! En donnant l'exemple du nombre de nourrissons parisiens abandonnés aux seins de nourrices de campagne (19 000 sur les 21 000 naissances annuelles en 1780), l'auteur entre dans le vif du sujet et théorise sur la non-existence de l'instinct maternelle et l'amour maternelle, comme une donnée automatique, naturelle et d'innée. Car comment le fameux "instinct maternel" peut-il autant varier d'un siècle sur l'autre, d'une société sur l'autre si celui-ci est une donnée naturelle chez la femme?

Tout du long de l'ouvrage, Badinter argumente sur cette non-existence prédéfini de l'instinct maternel, avec un développement en trois parties, en suivant un certain ordre chronologique. Dans une première partie elle met en évidence les comportements d'évitements des mères envers leurs enfants durant le XVIIe et XVIIIe siècle, puis démontre ensuite une évolution dans ces comportements, comme des faits soumis à des modes et à des influences sociétales. La dernière partie nous montre comment la société à érigé ensuite en dogme, cette théorie d'instinct et d'amour maternel, et par la même, un idéal de la mère.


En premier lieu, Badinter démontre que les parents, aux XVIIe et XVIIIe siècle, ne portaient que peu d’intérêt à leur progéniture. Elle évoque, le statut de l'enfant, qui a aujourd'hui évolué, légalement, mais aussi au regard de la société, et au sein des familles. Sous l'Ancien Régime, la naissance d'un enfant, est "ressentie comme une gêne, voire comme un malheur" : un fardeau qui prend et immobilise la mère durant le temps de la grossesse, mais qui fatigue également après, demandant soins et attention au sein du foyer. Le rejet passe par le refus des mères de donner le sein et le recours à une nourrice mercenaire, le plus souvent lointaine.
On peut évoquer les problématiques économiques, ou de mortalité infantile, importante à cette époque, pour justifier de ces abandons. Pourtant, la bourgeoisie et l'aristocratie ont dès le XIIe siècle donné l'exemple en abandonnant leurs enfants à des nourrices et sans grande préoccupation, à une époque si difficile, ou le lait de la mère aurait été des plus bénéfiques pour l'enfant et sa survie. Au XVIIe, ce phénomène c'est largement répandu dans les différentes couches sociales, comme l'affirme l'auteure en citant Montaigne et ces " Essais". C'est cette généralisation de l'abandon, et l'évitement des tâches d'éducation, qui laisse à penser à l'auteure, que cet amour maternel que l'on qualifie aujourd'hui d'incommensurable, semblait absent chez bien des mères de l'ancien régime.


Dans une seconde partie, l'auteure développe la manière dont les politiciens ont, fin de l'Ancien Régime, voulu changer cette situation des enfants mis en nourrice et réduire ainsi la mortalité infantile. On tente alors  de faire changer les mères, de les responsabiliser. Une campagne de sensibilisation est lancée. Les philosophes du siècle des Lumières vont favoriser le changement : l'amour maternel sera valorisé et érigé comme source de joie pour les "bonnes mères" et comme valeurs féminine par excellence. On encourage et on éduque les mères. On menace de grands malheurs celles qui ne suivent pas les percepts (enfants malade, familles malheureuses...). Pourtant, si cet amour maternel indéfectible était si naturel, aurait-il été si nécessaire de le valoriser et de l'encourager? Si l'instinct maternel était inné, aurions nous eu besoin d'éduquer les mères à ce qu'elles s'occupent de telles ou telles manières de leurs enfants?


Badinter, dans la troisième partie de son ouvrage, nous expose les effets de ce changement de comportement vis à vis des mères. De Rousseau à Freud, elle parle de ces philosophes qui ont profondément changé l'image sociétale de la maternité et de ce que "doit être" une mère, et plus précisément même une "bonne" mère. L'un comme l'autre ont participé à la construction d'une représentation faussée de la maternité, culpabilisant toutes celles qui ne correspondent pas exactement à cet idéal. Mettant en avant l'aspect contre nature d'être une "mauvaise" mère. Culpabilisant celles qui sont confrontées à des difficultés dans leur maternité. Une mère "sait". Elle "doit" savoir, puisqu'elle est "femme", et qu'il est "naturel et normal" pour une femme d'enfanter. Ce discours ultra-culpabilisant, atteint son paroxysme dans la psychanalyse Freudienne, ou la "mauvaise mère" est forcément malade puisqu'elle n'est pas normal, et par extension risque de rendre malade (dans le sens d'un mal-être, de souffrances psychiques) ces propres enfants.
 


Alors oui, si l'on ne peut renier l'amour qu'une mère peut ressentir pour son enfant à de tout
temps existé. Non on ne peut affirmer qu'il est automatique et donc qu'il n'engendre pas forcément un rapprochement et un lien indéfectible entre mère et enfant. L’instinct maternel (ou "comportement maternel inné") n'existe pas, au mieux il y a de l'amour (maternel), qui sans être automatique, se construit (ou non), selon les femmes et différemment selon chacune d'entre elle. 
Cependant ont été présentés ici les seuls arguments présent dans l'ouvrage d’Élisabeth Badinter (que vous aurez je l'espère plaisir à lire!). Afin d'élargir le débat, nous apprécierons dans un prochain article, les éclairages de spécialistes d’horizons différents.
Pour les curieux voici un extrait de l'émission Apostrophe de Bernard Pivot, où l'auteure parle elle même de son livre, datant du 30 mai 1980. Vous y avez accès ICI, sur le site de l'Ina.




Sources et Références : 
- Elisabeth Badinter, L'amour en plus, histoire de l'amour maternelle, XVII-XXe siècle, Flammarion, 1980.

Tableau "La mère et l'enfant" de Gustav Klimt (1905).

 

mardi 21 mai 2013

Merida rebelle... pour toujours.



Merida, l'héroine disney du film Rebelle, sorti en 2012 a de nouveau fait parler d'elle ces derniers jours.


De nouveau? Oui car déjà lors de la sortie du film, Merida avait déjà fait couler beaucoup d'encre. En effet cette jeune princesse détonnait aux côtés de ses ainées Aurore, Cendrillon, Belle ou Ariel.



Pourquoi? Tout d'abord physiquement : c'est une rousse à la crinière fournie et frisée. Même si comme on l'apprenait par ailleurs (Slate), cela relevait plus d'un défi technique que d'une révolution de la part de Disney/Pixar, de mettre en avant une princesse un peu... différente, le ton était néanmoins donné: Merida serait bel et bien différente! Merida, première héroïne de Pixar, c'est surtout une princesse qui chamboule les codes du genre des dessins/films d'animations. Têtue, agile, intrépide et libre, elle a un caractère bien trempé et défie l'ordre établi : c'est bien l'une des rares héroïnes à ne pas finir mariées à un prince avant le générique de fin. Oui, Merida veut être libre et vivre sa vie comme elle l'entend, même si cela lui fait ressembler à ce que l'on "attend" d'un garçon. Et hop, un grand coup de pied dans les stéréotypes sexuels. Pour ça on dit merci (pour une fois) à Disney et Pixar.




La représentation graphique de Merida témoignait, elle aussi d'une volonté de faire correspondre le physique de ce personnage à ses traits de caractères. Logique me direz-vous. Merida ne peut pas vouloir : courir libre, sauter aux arbres, tirer à l'arc, monter à cheval et en même temps mettre en avant sa poitrine et sa taille fine dans un corset ajusté. 

C'est pourtant ce que Disney à tenter de faire...  

Le 11 mai dernier, date d'intronisation de Merida comme l'officielle "11ème princesse" de Disney, ceux-ci ont jugé bon de la relooker, en mettant en avant de nouveau visuels du personnage sur le site officiel.

Maquillage, épaules dégagées, lèvres épaissies, décolleté plus profond, taille affinée, son arc (que l'on voyait pour ainsi dire sur tous les visuels officiels du personnage) à disparu et sa robe sans fioritures se voit paraitre de broderies dorées. Disney va même plus loin en donnant des postures à ce personnage, qui pourrait être qualifiées d'attitudes de séduction.

Il est bien loin le temps du personnage non sexualisé...



Heureusement, les internautes s'en sont mêlés. Une pétition a été lancée (aux Etats Unis, mais accessible partout) sur le site change.org pour protester contre ces nouveaux visuels. 


« Le relooking de Merida en prévision de son intronisation au sein de la collection Disney princesses porte préjudice à des millions d’enfants pour qui elle était un exemple d’émancipation. Elle incitait les petites filles à être des actrices du changement plutôt que des trophées à admirer. De plus, en la rendant plus mince, plus sexy et plus âgée, vous envoyez le message suivant : la version originale de Merida, plus jeune et réaliste, est inférieure à la  nouvelle. Pour que les femmes et les jeunes filles aient une valeur (qu’elles soient reconnues en tant que vraies princesses), elles doivent se conformer à une définition étroite de la beauté. »


Depuis le site a récolté à ce jour plus de 220 000 signatures et Merida s'est vu retirer sa couronne... En effet l'intronisation comme 11ème princesse était pour Disney, une façon de faire rentrer Merida sur la liste des personnages importants de l'entreprise, et de l'utiliser pour des campagnes marketing spécifiques. 

Si les visuels sources de polémiques n'apparaissent plus sur le site officiel des "Princesses Disney", le personnage a lui, complètement disparu...



Ne peut-on donc pas vendre sans être un personnage hautement sexualisé? 






samedi 18 mai 2013

Citation du jour



De temps en temps une citation, d'auteurs connus ou non, sans forcément de commentaire.

Aujourd'hui Simone de Beauvoir dans "Le deuxième sexe" (1949). Re-lu aujourd'hui sur la page Facebook des Femen France.


"Les accomplissements personnels sont presque impossibles dans les catégories humaines collectivement maintenues dans une situation inférieure. « Avec des jupes, où voulez-vous qu'on aille? » demandait Marie Bashkirtseff [8]. Et Stendhal : « Tous les génies qui naissent femmes sont perdus pour le bonheur du public. » À vrai dire, on ne naît pas génie : on le devient ; et la condition féminine a rendu jusqu'à présent ce devenir impossible.

Les antiféministes tirent de l'examen de l'histoire deux arguments contradictoires : 1° les femmes n'ont jamais rien créé de grand ; 2° la situation de la femme n'a jamais empêché l'épanouissement des grandes personnalités féminines. Il y a de la mauvaise foi dans ces deux affirmations ; les réussites de quelques privilégiées ne compensent ni n'excusent l'abaissement systématique du niveau collectif ; et que ces réussites soient rares et limitées prouve précisément que les circonstances leur sont défavorables. Comme l'ont soutenu Christine de Pisan, Poulain de la Barre, Condorcet, Stuart Mill, Stendhal, dans aucun domaine la femme n'a jamais eu ses chances."

Bonne journée.

jeudi 16 mai 2013

Découverte : Le Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir.







Bon une découverte pas si nouvelle, puisque le Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir est né en 1982. Mais je ne connaissais pas, alors comme je me dis que je ne devais pas être la seule, je me permets de vous en parler.


Mais pourquoi ? Les raisons sont multiples...

- Ce centre de documentation a pour mission, comme il est expliqué sur leur site, de recenser, conserver, valoriser et diffuser "tous les documents audiovisuels sur les droits, les luttes, l'art et la création des femmes, de les faire connaître et de les distribuer." Il participe également à la réalisation de document originaux sur ces même thèmes. 

Il possède ainsi en tout plus de 800 documents audiovisuels, dès les plus vieux dates des années 60, mais également des documents iconographiques ou des nombreuses revues spécialisés. Il est possible, d'acheter ou de louer via le site ou directement au centre des films et videos documentaires. Malheurement en terme de visionnage, il faudra aller sur place (et sur rendez vous). Bon, le libre accès du savoir et des connaissance, c'est pas encore ça, mais je vous incite à fouiller sur le site de l'INA, pour la possibilité de visionner des documents télévisuels, parfois intéressant. 

Leur point fort? Le site possède une page Dailymotion avec des vidéos courtes, en libres accès, d'entretiens de spécialistes sur des sujets proches des problématiques féministes, simple mais sans vulgarisation. A regarder de toute urgence!




Et puis, un site coloré et ergonomique, sans rose partout pour parler des femmes: ça fait du bien.



Et pour ne pas manquer leur programme de projections, d'ateliers, conseil lecture, etc... rendez-vous sur leur page Facebook (ICI) ou sur Twitter (ICI)




Et du coup, voici c'est cadeau, une émission d'une heure sur et avec Simone de Beauvoir (archive INA) (clic ici pour y avoir accès!!)


(Sources images: Site internet du centre Audiovisuel Simone de Beauvoir)

Littérature jeunesse et questions de genre.


Dans un prochain article, nous aborderons ici la littérature jeunesse comme vecteur de stéréotypes sexués (et donc sexistes).

Mais déjà, j'aimerais vous faire découvrir une petite selection de livres, à faire lire à vos marmots. Car au delà de leur trouver des livres non normatifs (le truc pas simple quoi), vous pouvez très bien (aussi) leur proposer des ouvrages, adaptés à leurs ages, abordant les questions du genre et de l'égalité. Dès le plus jeune âge, certains livres pour enfants interrogent la différence des sexes et les amènent à réfléchir aux rôles de chacun au sein de la société, en mettant un grand coup de pied aux stéréotypes et préjugés sexuels. 
Lisons, oui, mais lisons intelligemment!


Sur ce, petits conseils littéraires à destination de votre progéniture...






Dès 3 ans : « Histoire de Julie qui avait une ombre de garçon » de Christian Bruel et Anne Bozellec (1976). Réédition chez Etre, collection Album (2009).
Etre une fille, être un garçon ? Est-ce si différent ? Un livre pour sortir des sentiers battus et des clichés filles/garçons. Un des premiers livres parus dans ce domaine, il reste une valeur sûre et il propose aux enfants de réfléchir à leur identité, et leur identité sexuelle. Il évoque aussi largement les questions que se posent les enfants sur la sexualité, avec des mots simples : l’occasion d’en parler avec eux.

Note : Ce livre a le label Isidor (Prix Décerné aux livres jeunesses reflétant la diversité sexuelle auprès des enfants et des jeunes, et permettant de lutter contre les préjugés homophobes. Soit une raison de plus pour l'acheter!)






Dès 3 ans « Les petits mecs » de Manuella Olten chez Seuil. Collection Album Jeunesse (2006). 
Pour aborder avec les plus petits la différence sexuelle et les stéréotypes qui y sont associés. Simple et efficace, aux illustrations agréables.














Dès 3 ans : « T'es fleur ou t'es chou ? » de Gwendoline Raisson et Clothilde Perrin chez Rue du Monde Eds (2008). 
Voilà un livre qui interroge simplement les enfants sur la question de la différence des sexes! Allez, on en fait la liste de tous ces stéréotypes sur les filles et les garçons, histoire de mieux les balayer ensemble!







Dès 6 ans : « Mademoiselle Zazie a-t-elle un zizi ? » de Delphine Durand et Thierry Lenain, chez Nathan Jeunesse. Collection Première Lune (1998).
Si filles et garçons se démarquent sur le plan physique, cela ne veut pas dire qu’il y a supériorité de l’un sur l’autre ! Les auteurs réussissent à interroger le jeune lecteur sur les normes imposés par la société aux hommes et aux femmes.






Dès 6 ans : « Menu fille ou menu garçon ? » de Thierry Lenain et Catherine Proteaux, chez Nathan. Collection Nathan Poche 6-8 ans (2006).
La aussi les auteurs interrogent là aussi sur la différence des sexes et sur le sexisme présent au quotidien dans notre sociétés. Evoque avec plein d’humour, la possibilité pas si bête d’aimer les fusées même si l’on s’appelle Léa.






Dès 6 ans« Marcel la mauviette » de Anthony Browne chez Kaleidoscope. Collection Album (2001).
Pour sortir des clichés imposés de ce que doit être un garçon, ce livre met un coup de pied à cette image très mâle des machos. Les garçons ce n'est pas obligatoirement ça. Les garçon ça peut être autre chose aussi!




Dès 6 ans« La fée sorcière » de Brigitte Minne et Carll Cneut chez L'école des Loisirs. Collection Pastel (2000).
Le versant féminin du livre précedent, l'histoire d'une fée qui souhaiterais sortir de la route qu'on lui impose. être gentille, propre, ne pas tâcher sa robe... tout cela est particulièrement ennuyeux. Vouloir être autre chose, c'est possible. 










Dès 8 ans : « Frédéric et Frédérique ou cent façons d’être un garçon ou une fille» de Virginie Dumont, chez Actes Sud junior, collection Ces petits rien qui font la différence, (1999).
Une bonne base pour commencer à aborder ces thématiques. Encore un livre qui fait la peau aux stéréotypes et décomplexe les enfants dans leurs goûts. 








Dès 9 ans : « Le grand livre des filles et des garçons » de Anne Marie Thomazeau et Antonin Louchard chez Rue du Monde Eds. Collection Grands Livres (2004).
Pour les plus grands, un livre documentaire pour toutes les questions qu'ils se posent. Pour explorer la différence des sexes dans l'égalité, à travers aussi la découverte de soi. Riche ouvrage, aux documents variés, on recommande fortement!




Dès 11/12 ans : « La nouvelle robe de Bill » de Anne Fine, chez L’école des loisirs (1989).
Voilà qu’on joue ici sur les codes des genres et cela amène des situations aussi cocasses que drôles. Là aussi tous les clichés volent en éclats, et les stéréotypes sexués sont mis en avant pour mieux être décousus. Aucun jugement, juste la possibilité d’être ce que l’on veut être, quelques soit son genre.





Malheureusement certains de ces ouvrages ne sont plus édités, pour les trouver courrez donc dans votre bibliothèque favorite ou inspectez les sites de vente de livres d’occasions !



Et pour plus de conseils d'ouvrages jeunesses sur ce thème, n'hésitez pas à feuilleter la bibliographie sélective "Pour l'égalité entre filles et garçons : 100 albums jeunesse", initiative locale de l'Atelier des merveilles (un atelier de lecture parents-enfants) et édité avec la participation des départements de la Drôme et de l'Ardèche. Vous la trouverez ICI.